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Les 16 et 17 septembre, ce sera vos dernières nuits des bassins, comment le vivez-vous ?
« Je fais valoir mes droits à la retraite au 31 décembre après une vie artistique arrageoise riche et dense de plus de trente ans. La Nuit des bassins 2022, sera pour moi la dernière comme organisateur. C'est une fierté de savoir que l'événement créé il y a 7 ans a trouvé son public. Lorsque nous l'avons lancé, l'objectif n'était pas forcément de le voir perdurer. Je ne peux que m'en réjouir car, maintenant, il marque la fin de l'été et le début de la saison culturelle arrageoise. Je pars sereinement car une équipe motivée prend la relève. »
Que nous concoctez-vous pour cette dernière ?
« Cette édition va être exceptionnelle, les 16 et 17 septembre. Avec Emmanuel Kowandy nous travaillons afin de proposer un événement basé principalement sur l'image numérique et la vidéo contemporaine. Cette année, nous donnons une dimension européenne en travaillant avec des étudiants venant des cinq plus grandes écoles européennes, qu'elles soient françaises, belges ou portugaises. Cela va des Beaux-Arts de Tournai à la University of the Arts London. L'idée est de pouvoir confronter cinq projets d'étudiants à cinq projets d'artistes, tant sur les aspects sonores que visuels. »
Après 30 ans à Arras, quel est votre regard sur la ville ?
« Arras a évolué ces trente dernières années et a connu trois maires différents. J'ai toujours eu la chance d'être accompagné dans mes initiatives et de pouvoir réaliser les projets que je portais avec mes différentes associations. La vie locale est riche et dense. Je m'y suis impliqué très tôt, il y a 47 ans, à l'époque j'avais 15 ans. Avec le temps, il a fallu évoluer et s'adapter au contexte et à l'époque. C'est cela qui m'a permis de mener des actions culturelles au profit des Arrageois. Désormais, je laisse la place à d'autres, non pas avec le sentiment du devoir accompli, mais le sentiment d'avoir donné et reçu énormément de plaisir. C'est une réelle satisfaction. »
Son actualité
Luc Brévart partira en famille à l'été 2023 pour un tour du monde de 14 mois en train et bateau. Artiste dans le cœur et l'âme, celui qui a toujours baroudé, entend mener des projets artistiques durant son voyage. "Ce n'est pas un voyage en mode touriste que nous entendons mener mais bel et bien une aventure au cours de laquelle je vais travailler en lien avec une école arrageoise et des écoles dans les pays traversés », précise-t-il. Pour cela, Luc Brévart noue des contacts avec les Alliances françaises à travers le monde. Un passionné ne décroche jamais réellement.